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Le prix du progrès : quels risques pour l'humanité ?

29 septembre 2009

OGM

Les OGM (Organismes génétiquement modifiés).

Le sujet a fait couler beaucoup d’encre. Les rats envoyés en première ligne nous ont-ils appris quelque chose ?

Quelles peurs ?

Intoxication alimentaire ?

Effet inflammatoire ?

Effet cancérigène ?

Incorporation de gènes étrangers dans le génome humain.

Des trois inquiétudes la dernière, semble la plus effrayante. Imaginez un homme qui porterait dans ses cellules un gène de maïs ou de bactérie.

Elle aussi la plus improbable. Il n’existe aucun mécanisme biologique connu qui conduirait à un tel résultat. (Ce qui ne prouve pas qu’il est impossible ! )

Cependant, si c’est l’angoisse de modifier votre code génétique qui vous électrise, alors laisser tomber les OGM agricoles et suivez le guide, il y  bien mieux… en toute légalité et sans aucun bon vivant moustachu pour venir protester. Il s’agit des virus modifiés.


Mini-dossier : parmi les OGM, les virus modifiés devraient bien plus nous inquiéter que les maïs et autres plantes manipulées.

            Les expérimentations cliniques de thérapie génique n’exposent-elles pas la population à des risques, a priori, aussi importants que l’usage d’OGM dans l’agro-alimentaire ? La question mérite d’être posée et ce, d’autant plus que l’opinion publique européenne est étrangement contrastée concernant ces deux biotechnologies.

         Les organismes génétiquement modifiés (OGM) ont fait couler beaucoup d’encre et les spécialistes continuent à ferrailler à propos des risques encourus ou acceptables que les OGM feraient courir à la population. Il est, entre autres, question de migrations accidentelles de gènes étrangers entre espèces. Certains allant jusqu’à évoquer le risque d’altérations du génome humain. Quoi qu’il en soit, la mobilisation de l’opinion publique européenne est telle que bon nombre de multinationales, accusées de jouer les apprentis sorciers, ont choisi de faire marche arrière. Parallèlement, au travers de manifestations comme le téléthon pour ne citer que l’exemple de la France, les promoteurs des thérapies géniques n’hésitent pas à faire appel à la générosité nationale pour aider au financement de leurs recherches. Une brève comparaison des risques potentiels suffit à rendre ce contraste saisissant. Jugez plutôt… 

         Dès ses balbutiements, la thérapie génique a été présentée comme une voie thérapeutique pleine de promesses. L’idée «toute simple» d’introduire des «gènes-médicaments» dans des cellules malades ouvrait des perspectives inespérées. Le champ d’application théorique s’étend en effet du traitement des cancers à celui de maladies infectieuses (SIDA) en passant par celui de maladies plus rares et  strictement génétiques (myopathie).

         

         Mais en réalité ces trois applications (cancers, maladies infectieuses, maladies génétiques) requièrent des stratégies fondamentalement différentes. Ainsi, l’expression « gène-médicament » n’est exacte que dans le cas précis des maladies génétiques ; le gène injecté étant celui qui fait défaut aux malades. Pour le traitement des cancers, le « gène-médicament » est en fait directement ou indirectement un «gène tueur» d’origine non humaine (voir encadré I). Dans le cas des maladies infectieuses, le ou les gènes injectés appartiennent au pathogène.

Encadré I : Contre les cancers, la thérapie génique fait appel à deux stratégies principales. Première solution : injecter aux cellules malades un «gène tueur» qui induit la mort de la cellule. Seconde solution : le gène introduit code pour une enzyme capable de transformer une drogue inoffensive en poison cellulaire. Il suffit au patient d’absorber cette substance pour faire mourir les cellules ayant reçu le gène. 

«Gènes-médicaments» ou  «virus thérapeutes» ? 

         

Les euphémismes ne s’arrêtent pas là. En effet, le problème principal des chercheurs n’est pas le choix des gènes à utiliser mais bien l’injection effective (et si possible ciblée) de ces gènes à l’intérieur des cellules malades. La solution majoritairement utilisée est l’emploi de minuscules et simplissimes agents infectieux naturellement capables d’incorporer leur génome à celui des cellules qu’ils infectent : les virus (voir encadré II).

Encadré II.   Les virus sont des agents infectieux s’attaquant aux cellules. Totalement dépendants de leur hôte pour leur prolifération, ils ne sont constitués que d’une courte séquence d’acide nucléique protégé dans une capsule protéinique et parfois d’une membrane plasmique. Cette apparente simplicité est trompeuse. Le code génétique d’un virus est en fait un outil moléculaire performant capable : (1) de  s’intégrer de lui-même au génome de la cellule infectée, (2) d’en détourner le métabolisme au profit de sa propre réplication, (3) de faire produire à cette même cellule les constituants de son enveloppe. Les copies du génome viral et les enveloppes ainsi produites se reconstituent alors par auto-assemblage et quittent la cellule en entraînant ou non sa mort. Chaque étape peut être entrecoupée de périodes de latence.

         

Ainsi, au-delà de l’idée « publigénique » de gènes-médicaments, la thérapie «par les gènes» est d’abord et avant tout basée sur la mise au point et la production de virus modifiés. Les «virus thérapeutes» qui en résultent, sont bien entendu privés des portions de génome qui les rendent normalement contagieux. Ils n’en sont pas moins produits dans le but d’insérer dans le génome humain des séquences supplémentaires.

Ces dernières années, des dizaines de milliers de virus modifiés ont été mis au point et testés in vitro et in vivo (souris, rat, lapin, singe…). Plusieurs centaines d’entre eux ont été ou sont actuellement en phase d’expérimentation sur l’être humain. Ces expérimentations encadrées par l’agence mondiale du médicament correspondent aux essais cliniques de phase I définis comme les tous premiers essais sur l’homme. Réalisés sur 20 à 100 volontaires en bonne santé, ils ont pour but de contrôler que le médicament est sans danger, d’étudier ses effets à forte dose et ce qu’il devient après absorption.

En 1999, 363 différents virus modifiés auraient été expérimentés sur un total de plus de 3000 individus à travers le monde. Dans plus des 2/3 des cas, l’objectif était l’introduction de gènes non humains.

Ainsi, l’hypothétique danger d’altérations du génome humain, mis en avant par les militants anti-OGM devient donc, dans le cas des thérapies géniques, un objectif avoué qui recueille non seulement l’approbation de la population mais également son soutien financier.

Cette situation est d’autant plus paradoxale que les spécialistes eux-mêmes soulignent certaines faiblesses de la méthode :

-  variabilité du site où s’insèrent les gènes avec un risque d’induire de graves perturbations dans la cellule (cancer par exemple).

- spécificité imparfaite des virus utilisés qui pourraient dès lors contaminer d’autres populations de cellules que celles ciblées, notamment les cellules sexuelles.

- problèmes causés par les périodes de latence, un virus pouvant rester dormant pendant des années, voire des dizaines d’années.

En 1999, un jeune américain est mort en 3 jours des suites de l’injection de l’un de ces «virus thérapeutes».

Des risques de contagion

D’autres événements pourraient également survenir. Les virus modifiés ne sont pas de «simples médicaments». Ce sont des objets biologiques capables d’interagir de façon active avec le vivant et d’évoluer par eux-mêmes. Contrairement aux OGM, il n’est plus besoin de mécanismes hypothétiques pour développer des scénarios catastrophes. 

Les mutations, tout d’abord, sont des phénomènes avérés et spontanés auxquels n’échappent pas les virus. A chaque injection, les volontaires reçoivent des milliards de virus. Une fraction d’entre eux est porteuse de mutations les rendant différents de la souche de départ.

Il faut ensuite évoquer les phénomènes de recombinaisons et d’associations décrits chez les virus. Il a en effet été montré qu’un virus incomplet, défectif, peut se reconstituer et/ou terminer son cycle en profitant de la présence d’autres virus.

Enfin, après enquête en France, il apparaît que les volontaires pour les essais cliniques de phase I (de charitables bénévoles !), passent en général une seule journée à l’hôpital après inoculation des virus avant de rentrer tranquillement chez eux. Ces mêmes volontaires peuvent recevoir plusieurs injections dont certaines massives. Toutes les conditions ne sont-elles pas réunies pour qu’un de ces virus modifiés redevienne sauvage et échappe à tout contrôle et ce quels que soient ses effets sur la santé humaine ?

Au moins autant que les OGM, l’usage de virus en thérapie génique pose donc la question de ce que la science peut ou doit apporter à la société et sous quels risques. Le débat semble ouvert dans le cas des OGM, ne mérite-t-il pas de l’être également pour les thérapies géniques ?

Sources :

- Friedmann T. Scientific American, 6/97

- Stolberg S G. New York Times,  28 Nov 99

- Zallen D T. Trends in Genetics, June 2000, 16/6,

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29 septembre 2009

Trois filtres UV des crèmes solaires

Capture

Un peu de perturbateur hormonal ?

Les filtres UV sont des molécules artificielles complexes employés dans les crèmes solaires  afin d’absorber les ultra-violets et de nous protéger.

Certaines de ces molécules traversent cependant la peau et passent dans le sang. Il s’agit du BP-3 (benzophénone-3), de l’ OMC (octyl-méthoxycinnamate) et du 4-MBC (4-méthylbenzylidène camphre)

Principaux effets chez le rat :

À court terme  :

* Action comparable aux hormones femelles (œstrogène) :

Exemple :  avalé pendant cinq jours ou appliqué en dilution sur la peau pendant seulement 5 jours, le 4-MBC provoque une augmentation de poids de l’utérus.

* Action anti- hormone mâle.

* Perturbation du système thyroïdien.

A long terme  :

* retarde la puberté des mâles.

* avance la puberté des femelles.

* perturbent le développement des organes reproducteurs.

* perturbe le développement de la thyroïde.

* perturbe le développement du cerveau.


Et  chez l’homme ? cancer ? hypofertilité ? malformation ? 

* Accélère la prolifération de cellules du sein cancéreuses sensibles aux hormones femelles (œstrogène) (en culture)

* Action anti hormone mâle du BP-3 sur des cellules humaines (en culture).

Ces actions hormonales pourraient  accélérer le développement de certains cancers (sein, prostate…) et induire des malformations  des organes génitaux mâles.

On trouve des traces de filtres UV dans l’eau des fleuves, dans le sang humain et le lait maternel.

Alternatives ?

Utilisation du B-MDM (butyl-methoxydibenzoylméthane) qui n’a montré aucune activité comparable aux hormones femelles (œstrogène).

29 septembre 2009

Le nitrite de sodium et le nitrite de potassium

Nitrites

Vous prendrez bien un peu de….. Nitrite ?!

Le nitrite de sodium et le nitrite de potassium  sont des composés chimiques fort simples employés comme  additifs dans l’alimentation sous l’appellation E249 et E250. Ils sont  retrouvés fréquemment dans les charcuteries.

Principaux effets chez le rat :

A forte dose :

* action sur les reins

(baisse de la pression sanguine et modifications morphologiques)

* action négative sur le développements des jeunes allaités par la mère.

(perturbation du fonctionnement de la rate et de la moelle, modification du sang,  réduction de la croissance, accroissement de la mortalité) [i]

À faible dose :

* asphyxiant (chez les nouveaux nés).

* cancérigène[ii], via la formation de nitrosamines[iii],[iv]

* toxicité pour le foie, via la formation de radicaux libres[v].

Et  chez l’homme ?  cancer  ? malformation ? dégénérescence ?

Le nitrite de potassium E249 et de sodium E 250 servent à fixer la couleur rouge des viandes. Ils modifient également le goût et empêcher le développement de bactéries dangereuses  telles, que Clostridium botulinum (responsable du botulisme, une maladie qui touche le système nerveux et peut être mortelle).

Effet asphyxiant :

* Chez le nourrisson, les nitrites peuvent provoquer la mort par asphyxie, car ils empêchent les globules rouges de transporter l'oxygène.

Formation de Nitrosamines  (cancérigène)

Les nitrosamines se forment lorsque les nitrites réagissent avec d’autres molécules naturellement présentent dans la nourriture. Ces réactions ont lieu à haute température (lors de la cuisson, particulièrement en cas de friture) ou en milieu acide (dans l’estomac).

Les nitrosamines peuvent également provenir de la combinaison des nitrites avec d’autres additifs alimentaires tel l’acide ascorbique (E 200) [vi] ou ses sels (ascorbate de sodium E 201 et ascorbate de potassium E 202).

Il est démontré que certaines nitrosamines sont des molécules mutagènes et cancérigènes même à faible dose pour de nombreux animaux[vii].

Un grand nombre d’études montre une association entre l’ingestion de nitrite et de nitrosamine et le cancer de l’estomac et de l’œsophage chez l’homme, mais ces études ne suffisent pas à démontrer un lien irréfutable de cause à effet[viii].

Formations de radicaux libres (cancérigène, mutagène, dégénérant) :

Il est démontré que les nitrites ingérés peuvent se transformer en radicaux libres O* et NO* [ix] 

Les radicaux libres sont connus pour leur potentiel mutagène et cancérigène. Ils sont également impliqués dans l’apparition des maladies dégénératives.

D’après l’Inserm, la consommation régulière de charcuterie ( plus de 50 g /jour) accroît de 20 % les risques de cancer du colon. (la faute aux nitrites ?)

Alternatives ?  remplacement par l’acide ascorbique (E 300), c'est-à-dire de la vitamine C. Inoffensif et même bénéfique, alors pourquoi ne pas appliquer le principe de précaution et systématiquement l'utiliser ?


[i] Toxicological sciences. 1987. Vol 9 : 668-677

[ii] Oncology. 1980. Vol 37 : 223-226

[iii] Toxicological sciences. 2008. Vol. 104 : 274-282.

[iv] Oncology. 1980. Vol 37 : 223-226

[v] Indian journal of biochemistry & biophysiscs. 2008. Vol 45 : 206-208

[vi] Journal of agricultural ans food chemistry. 1981. Vol. 29 : 407-411

[vii] Oncology. 1980. Vol 37 : 223-226

[viii] World J Gastroenterol. 2006. Jul 21;12(27):4296-4303

[ix] Indian Journal of Biochemistry & Biophysiscs. 2008. Vol 45 : 206-208

23 septembre 2009

Avertissement :

Les textes qui suivent s'appuient sur des publications scientifiques.

Nous ne prétendons pas détenir la vérité. Notre objectif est de présenter des hypothèses, de poser des questions, de prévenir d'éventuels dangers.

(pour plus d'infos dans ce sens, voir le dernier message de ce blog)

23 septembre 2009

Allons donc, mais pourquoi s’inquiéter ?

                                                                               

         Avez-vous déjà entendu des industriels expliquer que les produits finis qu’ils vendent sont, peut - être, dangereux dans les conditions normales d’utilisation ?

Sauf rares exceptions, leurs communiqués  ressemblent plus souvent à ceci : «  Des expériences ont été conduites sur des animaux de laboratoire. Pas l’ombre d’un cancer, d’une mutation, d’une malformation ou d’une intoxication à l’horizon »

L’envie est grande d’ajouter «  consommez en paix, avec tout le mal qu’on se donne pour vous berner… vous nous le devez bien »

Quel bonheur de se sentir ainsi aimé et protégé! Le respect et la confiance ont si bon goût dans nos sociétés où le chacun-pour-soi a tendance à l’emporter !

Au fond, pourquoi douter ? On virerait fou à remettre sans cesse en cause la bonne foi ou les compétences de ceux et celles qui nous entourent.

Pourquoi ne pas opter pour l’optimisme ? N’est –ce pas prouvé que positiver allonge l’espérance de vie ?!

Alors allons-y, puisque tout va pour le mieux, croquons à pleine dent le monde que l’on nous propose. Consommons les yeux fermés et rêvons en rose le futur qui nous nous préparons !

Une question cependant, si vraiment il n’y a aucun risque pour la santé, comment expliquer l'augmentation des cas de ceci  ?

Gastroschisis_201   (Image reproduite avec autorisation à partir de http://bms.brown.edu/pedisurg/Brown/ImageBank.html)   

Il ne s’agit ni d’une photo truquée, ni d’un enfant de Tchernobyl ou de Sévézo. Ce garçon pourrait être né dans une maternité proche de chez vous.

Il en nait même depuis toujours de ces enfants au ventre incomplètement fermé. Cela fait partie des ratés naturels des systèmes vivants. Ils peuvent être soignés et reprendre une vie normale au bout de quelques semaines.

Alors, pourquoi ces malformations  devraient-elles nous préoccuper ?

Simplement, parce que le nombre de cas (par naissance) est en train d’augmenter un peu partout dans le monde[i].

Dans certaines régions, ils ont plus que doublé en moins de dix ans.

Augmentation des cas de laparoschisis :

*En 1997, en Caroline du Nord, on comptait une moyenne de 1.96 bébé atteint pour 10.000 naissances. En 2000, la même moyenne était passée à 4.49. Soit plus du double en seulement trois ans.

*En Californie, le nombre de cas s’est accru de  320 % en 17 ans[ii].

Certains optimistes objecteront (non sans raison)  que 4 bébés et demi sur 10000 ce n’est pas beaucoup… Et si en plus, cette malformation peut se soigner…

Très bien, dans ce cas, déroulons la liste. Car ils bien d’autres malformations elles aussi de plus en plus fréquentes.

Que diriez-vous de celles qui concernent les organes génitaux des garçons ?

[i] Canadian journal of public hearth. 2008. Godwin et al. Vol 99. n°4.

[ii] Journal of pediatry. 2008. Vol 152 : 807-811.

crédit photographique :  http://bms.brown.edu/pedisurg/index.html

2/ Malformations génitales des garçons

Les trois cas principaux sont : la  non-descente des testicules ( cryptorchidie), un pénis de taille extrêmement réduite (micropénis) et un pénis incomplètement formé (hypospadias)

Capturer[Dessin de micropénis et d’hypospadias ]

Toutes ces malformations ont une fréquence supérieure à 1 pour 1000 naissances ET sont en augmentations dans les pays industrialisés[i].

Une étude des plus récente révèle ainsi qu’au Danemark le taux d’hypospadias a progressé de 2.4 cas pour 1000 naissances en 1977 à 5.2 cas pour 1000 naissances en 2005[ii].

D’autres recherches mettent en évidence une augmentation significative d’hypospadias en Suède, Norvège, Angleterre, Hongrie et aux États-Unis[iii]

Une étude de 2004 montre que dans la ville de Turku en Finlande 2.4 enfants sur 100 sont désormais atteints de cryptorchidie. À Copenhague, d’autres données indiquent que 9 enfants sur 100 sont concernés[iv].

Une fois encore, la chirurgie parvient bien souvent à réparer les dégâts.

Il est toutefois prouvé que les enfants atteints de cryptorchidies à la naissance ont un risque accru de développer le cancer du testicule.

Certains experts objectent qu’une partie de cette augmentation observée provient de la plus grande attention prêtée à ces malformations aujourd’hui ou de changement dans la manière dont sont tenus les registres. 

Il n’en reste pas moins que la tendance générale est à l’accroissement réel de ces malformations.

Aussi pour ceux et celles qui réclament ou réclameraient des signaux d’alerte encore plus frappants et susceptibles de les concerner directement il est temps de parler de quatre types de "maladies". Des maladies de plus en plus fréquentes et aux conséquences graves sur la santé et le bien-être. Nous allons parler :

- des maladies auto-immunes (concernera 1 à 2 personnes sur 100)

- des allergies (concernera 2,5 à 4 personnes sur 10)

- de la baisse de fertilité masculine (concernera 4 hommes sur 10)

- et des cancers (concernera une femme sur trois et un homme sur deux)

3 / Les maladies auto-immunes

De quoi s’agit-il ?  D’une guerre que le corps va se faire à lui-même, jusqu’à se détruire.

Pourquoi ?  Parce que tout à coup, quelque chose se dérègle à l’intérieur du corps et qu’il ne reconnait plus certaines substances qui le constituent. Il va alors utiliser ses défenses naturelles pour les attaquer comme s’il s’agissait de substances ennemies.

On compte une centaine de ces maladies. Diabète de type I, arthrite rhumatoïde, sclérose en plaques, Certaines sont connues. D’autres moins : lupus, syndrome de Menière, Maladies de Crohn, Maladie de Sjörgens,

Elles sont souvent gravement invalidantes, voire mortelles.

Toutes sont en augmentation. Par exemple :

* diabète de type I,

(78% d’augmentation en 10 ans chez les enfants de 0 à 4 ans)

* sclérose en plaques

( 300  % d’augmentation des cas chez la femme en 50 ans)

4 / Les allergies

En pleine augmentation :

*Allergies respiratoires : doublement en trente ans.

* Allergies alimentaires : doublement en cinq ans !

Les experts estiment qu’en 2020, une personne sur deux pourrait souffrir d’une allergie alimentaire.

La parole aux optimistes :

* « Est-ce que l’augmentation des affections allergiques respiratoires est due à un effet de cohorte ? « cfr   Linneberg et al. dans Clinical & Experimental Allergy 32 (12), 1702-1705

     Oui, en partie, mais en partie seulement !

* « Les allergies seraient causées par notre mode de vie hyper aseptisé ? »

   Jamais démontré. Il se peut aussi que la cause soit notre environnement hyper pollué.

5 / Chute de la fertilité 

            Des nouvelles études montrent :

* l'appauvrissement du sperme, avec en Europe une chute de 100 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme en 1950 à 50 millions en 2000.

* une progression de 28% du nombre d'hommes atteints d'hypospermie (c'est-à-dire une réduction du volume de l’éjacula) entre 1960 et 1990.

* une baisse de la fertilité des hommes de 30% en 20 ans.

[Dessins de spermogrammes normal et anormal]


6/ Les cancers

Commençons par trois exemples :

* Cancer du testicule, augmentation de 100%  en trente ans. Fréquence toujours en augmentation[i]. Touchera au moins un homme sur 200.

* Cancer de la prostate. Augmentation de 100%  des cas en douze ans. Fréquence toujours en augmentation[ii]. Touchera au moins un homme sur 8.

* Cancer du sein. Augmentation de 400% en dix ans chez la femme de 35 à 45 ans. Fréquence toujours en augmentation. Touchera au moins une femme sur 9.

* Tout type de cancer. Augmentation de 200 % en 25 ans. Fréquence toujours en augmentation. Touchera un homme sur 2, une femme sur 3.

·         En France, le nombre de décès par cancer est passé de 73 000 en 1950 à 145 000 en 2001.

  • Pour l'homme (Source institut Gustave Roussy 2002)

    • Prostate : 29 000 nouveaux cas

    • Poumon : 23 000 nouveaux cas

    • Côlon et Rectum : 19 000 nouveaux cas

    • Bouche, Pharynx, Larynx : 17 000 nouveaux cas

    • Vessie : 9 000 nouveaux cas

  • Pour la femme

    • Sein : 42 000 nouveaux cas

    • Côlon et Rectum : 16 000 nouveaux cas

    • Mélanome : 4 700 nouveaux cas

    • Ovaire : 4 700 nouveaux cas

    • Utérus : 6 000 nouveaux cas

    • Poumon : 4 500 nouveaux cas

Les optimistes, toujours eux, préciseront que grâce aux progrès (de la médecine) les chances de survies à ces maladies se sont accrues. Au prix d’un testicule en moins, d’une impuissance après ablation de la prostate (jusqu'à 90% des cas), d’une prothèse mammaire en silicone et de traitements lourds, un nombre de plus en plus grand de cancéreux bénéficiera d’une rémission supérieure à 5 ans. (La survie à 5 ans dans le cas d’un cancer de la prostate est de 61,7%)

Bravo ! Mais personnellement, je préférerais m’éviter ces épreuves en restant entier et en bonne santé. Entre 1980 et 2001, en France, le nombre de décès par cancer a augmenté de 16%, passant de 124 000 à 145 000.

cas_de_cancer_du_sein

Evolution du nombre de cas de cancers du sein en France.

La parole aux optimistes :

« Nous vivons plus vieux, le risque de développer un cancer est augmenté d’autant ». L’augmentation de la fréquence des cancers est donc essentiellement le résultat du vieillissement de la population ».

         Faux,  le vieillissement de la population n’explique donc qu’en partie l’augmentation des cas de cancer.

De plus :

→ Cette correction est souvent effectuée dans les chiffres communiqués par l’INSERM (chiffres disponibles)

→ Certains cancers progressent de façon spectaculaire dans certaines tranches d’âge plus jeunes que celles des seniors. Par exemple :

            * Les cas de cancer des testicules, qui concernent essentiellement les hommes âgés entre 15 et 35 ans[iii], sont eux aussi en nette augmentation. Ce même cancer est également en augmentation chez les jeunes enfants[iv]

            * Chez la femme de 35 à 45 ans, la fréquence du cancer (tout type confondu) a été multipliée par 4 ces dix dernières années.

            * Chez la femme de 45 à 65, le nombre de cas de cancer du poumon augmente de  10% par an depuis 2000.

«  L’augmentation des cas de cancer est, aujourd’hui, le résultat de l’accroissement des dépistages ».

         Faux, l’augmentation des dépistages a surtout permis une baisse de la mortalité causée par le cancer.

De plus :

→ Certains cancers qui ne font pas l’objet de dépistage (le cancer du poumon par exemple) sont également en forte augmentation.

→ Le nombre de dépistages  pour le cancer du sein et de la prostate a peu  progressé ces trois dernières années. Le nombre de cas de ces deux cancers a pourtant continué de progresser.

→ Le nombre de décès causés par le cancer continue, lui aussi, de progresser.

7 / Et si l’homme était la première cause de l'augmentation des cas de toutes ces maladies et de ces malformations ?

L’homme est en danger.

L’accroissement de cas de certaines malformations, de cancers et d’allergies, la perte de fertilité doivent être vu comme des signaux d’alerte.

Un grand nombre de ces signaux sont effacés grâce au progrès, notamment ceux de la médecine et la  procréation médicalement assistée. Mais le risque existe que nous soyons débordés.

  ----> 1 lecteur 2 et  1 lectrice sur 3 connaitront au cours de sa vie la violence d’une chimio ou le choc d’une ablation pour cause de cancer.

D'après les spécialistes, d’ici à 10 ans, la moitié de nos enfants souffrira d’allergie.

La moitié des hommes aura des difficultés pour se reproduire.

Est-ce là le prix obligé du « progrès » ?  Quel joli cadeau pour la vie !

Devons-nous profiter du progrès ou le subir ?

Pourquoi n’utiliserions-nous pas notre vigilance, nos connaissances et nos cerveaux pour améliorer l’avenir sans l’empoisonner en espérant que les effets négatifs ne concerneront que « les autres ».

Ne serait-ce pas plus flatteur pour l’Homme et moins risqué pour nos lendemains ?

Certains chercheurs le pensent et tentent de comprendre ce qui est en train de se passer. Ils testent sur des animaux d’innombrables substances et des rayonnements. Et, chose, incroyable, des produits certifiés sans danger induisent des effets bien troublants.

Voici une synthèse des dernières études publiées.

[i] Cancer du testicule. 2006. Springer Paris.

[ii] The epidemiology of prostate cancer. La Revue du praticien   2003, vol. 53, no20 :. 2224-2228.

[iii] Cancérologie clinique. 2008. ElsevierMasson.

[iv] Cancer du testicule de l'enfant prépubère. 2006. Ed : Springer Paris.



[i] Réflexion en gynécologie et obstétrique. Vol. 1 n°2 : 66-70.

[ii] European Urology. 2009. Vol 55 (5) : 1022-1026

[iii] Human reproduction update. 2001. Vol. 7 : 282-286.

[iv] Lancet. 2004. Vol 363 : 1264-1269.

 


Cette fois encore, les chanceux ou les optimistes répondront que ces malformations ne les concernent pas. La motivation sera faible de rechercher les causes et de les éliminer.

microp_nis_et_hypospadias

Les médecins nomment cette malformation congénitale une laparoschisis. Mot savant de racine grecque signifiant, abdomen fendu. Une partie du tube digestif se trouve à la naissance à l’extérieur de l’abdomen. Sa fréquence est supérieure à un cas pour 10.000 naissances 

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1 septembre 2009

Philosophie de travail

Ce travail s'appuie sur des publications scientifiques.

Des publications peuvent hélas aboutir à des conclusions erronées pour de multiples raisons qui vont de l'erreur involontaire à la manipulation consciente des résultats.

Les scientifiques ne sont, en effet, ni forcément infaillibles ni forcément intègres.

La valeur d'une expérience dépendant de sa reproductibilité, nous avons essayé de nous baser sur des expériences vérifiées par plusieurs laboratoires.

Nous avons également tenté d'être impartial en lisant les travaux de tous bords et en nous méfiants des travaux qui affichaient ouvertement un parti pris.

 

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Le prix du progrès : quels risques pour l'humanité ?
  • Présentation d'agents ( rayonnements, substances chimiques, virus, nano particules....) suspectés d'être toxiques pour l'homme et/ou l'environnement. Relations suspectées avec cancers, maladies auto-immune, perturbations hormonales, allergies.
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